Études naturalistes et acoustiques

Étude Environnementales réalisées par ADEV Environnement

Grâce à des inventaires de terrain réalisés par les écologues du bureau d’étude Adev Environnement sur une période totale de 18 mois, s’étalant de février 2017 à juin 2017 puis de janvier 2019 à janvier 2020, le site a pu être analysé et cartographié pour les différentes espèces d’oiseaux, de chauves-souris, de faune terrestre, et de flore. Les enjeux ont été hiérarchisés suivant la patrimonialité des espèces observées et leur utilisation du site. 

La zone d’étude est composée de grandes cultures. 

15 espèces de chiroptères ont été identifiées lors de leurs saisons d’activités (printemps, été et automne) sur la zone d’implantation. Les différents suivis réalisés (écoutes actives, enregistreurs automatiques au sol et étude en hauteur sur un mât de mesure) montrent une activité variable selon les espèces. Les habitats dans la zone d’étude sont très homogènes (monocultures intensives). Cela peut expliquer que l’activité des chauves-souris autour du projet soit assez homogène avec un niveau faible à moyen pour la plupart des espèces. La majorité de l’activité chiroptérologique concerne la Pipistrelle commune. 

Pipistrelle commune (Source : Mayennenatureenvironnement.fr) 

62 espèces d’oiseaux ont pu être identifiées au cours des prospections réalisées pendant les 4 phases d’observation : hivernation, migration prénuptiale, nidification/reproduction, migration postnuptiale. 

En période de nidification la diversité spécifique des oiseaux nicheurs est moyenne. Plusieurs espèces typiques des milieux cultivés ont été recensées, telles que le Busard Saint-Martin. La présence de milieux arbustifs isolés est favorable à la nidification de passereaux patrimoniaux, comme le Bruant jaune et la Linotte mélodieuse.   

En période migratoire : Les données issues du suivi « migration » dans la zone de projet et l’aire d’étude immédiate lors des périodes prénuptiale et postnuptiale ont mis en évidence un flux migratoire faible (migration prénuptiale) à modéré (migration postnuptiale). Les observations réalisées au cours des sorties montrent que les oiseaux migrent sur un front large, et la topographie des lieux n’induit pas de concentration particulière des vols.   

En période hivernale le site du projet, situé en milieu cultivé, est favorable à l’hivernage de limicoles (Vanneau huppé et Pluvier doré) et de passereaux communs pour cette période.  

Ainsi, le niveau d’enjeu ornithologique au sein de la zone de projet peut être considéré comme modéré pour les milieux agricoles et assez forts pour les milieux arbustifs. 

Oedicnème criard (Source : Ecobalade.fr) 

8 espèces de mammifères terrestres hors chauve-souris, 1 espèce de reptile, et 15 espèces d’insectes ont pu être identifiées au cours des prospections réalisées pendant l’année d’étude.  

La zone d’implantation présente des sensibilités environnementales compatibles avec le futur parc éolien. Dans le développement du projet, nous tenons compte des comportements particuliers de certaines espèces et des mesures de réduction adéquates seront mises en place, par exemple : le bridage des éoliennes suivant les conditions météorologiques, la protection des nids de Busards, etc. 

Étude acoustique réalisée par Gamba Acoustique

Des acousticiens sont venus sur site pour faire des mesures de niveaux sonores sans les éoliennes. Ils ont ensuite modélisé la diffusion acoustique depuis chaque éolienne. Ils se sont assurés que le niveau sonore perçu au niveau des habitations respecte bien la réglementation française, qui est la plus stricte en Europe.

Au besoin, un plan d’optimisation (bridage de plusieurs éoliennes suivant les conditions) pourra être mis en place afin que le parc respecte l’arrêté du 26 août 2011.

Après construction des éoliennes, de nouvelles mesures doivent être réalisées avec et sans le fonctionnement des éoliennes, pour vérifier qu’elles respectent effectivement la réglementation. La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) supervise et contrôle la validité de ces études. 

Etudes paysagères réalisées par l’Agence EPYCART

Un diagnostic des sensibilités paysagères et patrimoniales a été réalisé dans un rayon de 20 à 25 km autour de la zone d’étude. Cette étape permet d’identifier les secteurs les plus sensibles, comme les habitations les plus proches, les monuments historiques ou sites touristiques qui présentent des vues possibles sur la zone.  

La zone potentielle est située dans un paysage de plaine, la Beauce, où l’éolien est présent. Les vues sont très ouvertes et le regard porte loin du fait de la planitude du relief. Il y a très peu de boisement puisque la quasi-totalité du territoire est consacrée aux grandes cultures, la Beauce étant l’une des principales régions agricoles françaises. Les très rares cours d’eau présents sur le territoire créent des vallées peu encaissées, que l’on peut repérer par la ripisylve qui les accompagne. 

Afin de garantir l’insertion visuelle d’un parc éolien, plusieurs variantes d’implantation sont ensuite comparées à l’aide de photomontages. Suite à la définition de l’implantation des éoliennes, des photomontages seront réalisés. L’ensemble des parcs éoliens construits, autorisés et en instruction sont également intégrés dans l’étude afin d’évaluer les effets cumulés avec le projet. 

Le projet de la Ferme éolienne de Montguérin vient en densification d’un ensemble éolien composé de deux parcs (Canton de Bonneval et Ferme éolienne de la Butte de Menonville). Il suit la ligne de force du parc éolien du Canton de Bonneval suivant un axe nord-ouest/sud-est. Les impacts cumulés entre le parc existant et son extension de Neuvy-en-Dunois sont faibles. 

Les retombées économiques sur le territoire

Recettes fiscales estimées :

Les bénéfices aux habitants et aux collectivités sont durables et non délocalisables. Les recettes fiscales pour les collectivités sont estimées à environ : 

• 15 000€/MW/an pour les collectivités locales, soit 315 000 € par an pour l’ensemble des 5 éoliennes de 4,2 MW, ou 337 500 par an pour 5 éoliennes de 4,5 MW. 
• Dont 11 000€/MW/an pour le bloc communal, soit 231 000 €/an ou 247 500 €/an. 

Le projet aura un impact financier positif sur les entreprises locales (hébergements, restauration, travaux publics, réseaux, bureaux de certification, transport…) lors des phases de construction et d’exploitation. On estime l’investissement auprès des entreprises locales à environ 4,10 millions d’euros (hôtellerie, restauration, BTP, travaux, réseaux…) 

De plus, 194 emplois seront créés en Equivalent Temps Plein (ETP) à l’échelle nationale, dont 59 en Eure-et-Loir l’année de la construction. De plus, environ 3 emplois ETP seront créés sur le département pour l’exploitation du parc, d’après l’outil TETE développé par l’ADEME et Réseau Action Climat. 

Production d’électricité estimée :

29  762 personnes alimentées (chauffage inclus) sans émission polluante, soit plus de 6 fois la population de Bonneval.